En 2021 est paru mon Guide de latin à l’usage des généalogistes, chez Archives et Culture.
C’est le résultat d’un beau travail mené avec Marie-Odile Mergnac et Cécile Renaudin, que je remercie d’avoir supporté patiemment mes revirements, mes corrections et mes rajouts ultimes.
Quoique la plupart des actes auxquels nous avons affaire soient en français, nous sommes souvent confrontés au latin : dans certaines régions, à certaines époques, il n’est pas rare de trouver des registres paroissiaux dans cette langue familière aux prêtres.
Recadrer image. Source. transcription et traduction
Or, il n’existait que peu de choses pour aborder les registres en latin.
Certes, on trouve sur des sites d’associations, des listes de vocabulaire et de prénoms, plus ou moins fiables sur le plan sémantique comme sur le plan grammatical. Non, « Capuccino » n’est sans doute pas la traduction latine du prénom Capucine… (vu pour de vrai !)
Certes, on peut faire appel à de fins latinistes, qui prodiguent volontiers leur aide sur Facebook ou Généanet, mais on ne peut pas les solliciter jour et nuit.
Certes, on peut commencer ou reprendre l’apprentissage du latin en consultant les grammaires et les manuels : ils sont riches de nombreux détails de civilisation, d’histoire romaine tout à fait passionnants, mais ne sont guère adaptés au vocabulaire chrétien en usage sous l’Ancien Régime dans les registres paroissiaux. C’est faisable, mais un peu décourageant si on n’a pas fait de latin au lycée !
Il existe bien quelques brochures qui récapitulent les formules les plus courantes et en offrent des traductions : on ne peut souvent les consulter qu’en bibliothèque ou en salle de lecture, leur diffusion est restée confidentielle. De même, quelques AD et associations offrent des cours : j’ai entendu dire que l’Aprogemere avait des membres passionnés, érudits, qui replongent avec beaucoup de plaisir dans leurs souvenirs des langues anciennes. Mais ça fait loin, l’Auvergne, parfois, pour un cours hebdomadaire…
Ce guide vient donc combler un manque et apporter une petite aide à tous ceux qui voudraient essayer de se repérer dans les actes en latin. Ravie de revenir au latin, que j'ai étudié jusqu'en maîtrise pour la préparation de l'agrégation de Lettres modernes, je me suis donné comme objectif d’être claire et efficace, de limiter mon propos à ce qui concerne la généalogie, de m’appuyer sur des exemples représentatifs.
Je ne sais pas si j’y suis parvenue : vous me direz.
Ecrire, pour capturer les moments fugaces.